Autrefois je recevais par la poste de longues lettres d’amour manuscrites, avec sur les enveloppes des timbres colorés de petits enfants africains.
Dix années plus tard, je reçois sur mon ordinateur des emails succincts qui tiennent en deux mots et des photos telechargees d'un appareil numerique.
Auparavant, j’attendais angoissée, assise dans le grand fauteuil, que le téléphone gris à cadran rotatif veuille bien sonner, pour pouvoir enfin entendre la voix de mon bien aimé, à 6000 kilomètres de là, sur le continent africain.
Maintenant, je reçois sur mon téléphone portable - qui tient dans la paume de ma main et qui fait aussi réveil, walk man, appareil photo, camera vidéo…- des « textos » en langage abrégé que je peine à déchiffrer « T OU ? RDV A KEL HEURE ? ».
Vive le progrès …
Elsa, 31/01/07


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