29 April 2009

Un week end parisien

Celà a commencé par le tantrum de JR, lorsque l'on a pris un café en terrasse à Bastille, ce qui nous a valu la modique somme de 8 euros et quelques...et la serveuse à l'air hautain, qui par dessus le marché a failli garder la monnaie. On s'est donc rattrapés plus tard sur le champagne gratuit à une soirée d'anniversaire en compagnie de mes amis Don Victor et Rafa des bois, dans une association d'artistes au bord du Canal de l'Ourcq avec des sculptures d'Art Brut et un stencil de Misstic sur le mur, suivie par un retour en taxi sur Bastille avec un chauffeur marocain, qui nous a fait une ristourne à cause que j'ai parlé en arabe.

Dimanche matin: émergence douloureuse à la gueule de bois carabinée, mais sauvés par le plus beau marché du monde, boulevard Richard Lenoir, sur lequel on est tombé par hasard: des bruits, des couleurs, des odeurs, de l'authentique franchouillard à 100%: des légumes alignés parfaitement, comme mes chaussettes, des tziganes aux bouquets de lilas, des poissoniers criards, une variété de pains disposés sur les étals, et des fleurs comme des grapes de toutes les couleurs.



On parlait de Zelig de Woody Allen, ça tombe bien, on y a trouvé le DVD, et aussi l'adaptation cinématographique du 99 francs de Beigbeder avec Jean Dujardin (que je pense d'ailleurs visionner ce vendredi).
Un peu perdue dans les couloirs du RER où j'ai photographié des cadres publicitaires où ne restaient plus que des déchirures de posters, on est quand même parvenus au temple des Arts premiers, le musée du Quai Branly : structure moderne aux formes cubiques de l'architecte Jean Nouvel et jardin du botaniste Patrick Blanc, dont le mur de végétation est nettement en moins bon état que celui de derrière le BHV.



Après les 4 continents, une pause-déjeuner s'est imposée, suivie d'une religieuse au café, attablés à la terrasse d'une boulangerie où j'ai trouvé de jolies funky carte postales; puis direction la Tour Eiffel juste à côté, où j'ai la preuve de la propreté légendaire de Paris (après les crottes de chien, le crottin de cheval: et oui, il y avait des calèches mes ayeux !) !


Retour sur Gare de Lyon avec le bus 64 (oui oui on a poinconné notre ticket) et la promenade plantée sur la coulée verte dans mon ancien quartier en redescendant sur Bastille.
JR a refait son Big Numpty: admirant la voie ferrée désafectée depuis le trottoir en bas, il a marché à reculons (donc dans une crotte de chien).



Tee shirt blanc et veste Zara, collier de perles et foulard Celine, jean et Converses, c'est parti pour la place des Vosges et la rue des Francs bourgeois où les jolies boutiques de vêtements se succèdent, certaines ayant même élu domicile dans d'anciennes boulangeries pâtisseries!


Diner avec les parents dans le quartier de Beaubourg où je me suis régalée d'une entrecôte saignante à la sauce au poivre accompagnée d'un gratin dauphinois, puis vers 21h30, on a tenté le Coco avant Chanel au ciné des Halles, mais le film ayant déjà commencé, on n'a pas été autorisés à entrer dans la salle, alors j'ai cassé la tête au vigile et je me suis retrouvée au poste (nan c'est pas vrai): résultat on attendra qu'il sorte à Londres d'ici 3 ans. Sinon j'ai lu un bon article dans le Télérama, que j'ai pécho à l'hôtel.



"Le lundi, c'est raviolis": et non ! ce fut "croque monsieur" sur pain bio sur la place de la Contrescarpe au soleil, en remontant la rue Mouffetard, suivi par un éclair au chocolat et j'ai acheté des madeleines nappées de chocolat provenant de la boulangerie à côté du Nègre joyeux (une pancarte d'époque montrant un esclave content de servir son maitre blanc!).



En préambule venteux il y eut le Jardin des plantes et sa poussière, la ménagerie et ses flamands roses, le jardin botanique et ses plantes rares, puis un passage éclair par la grande mosquée, ses mosaiques, son hammam à 38 euros et son thé à la menthe.



Après le déjeuner, la promenade continua par mon ancienne fac Paris VII Jussieu, une librairie où j'ai acheté l'essai "comment les riches détruisent la planète" par Hervé Kempf, (un petit pamphlet sur le Capitalisme), et où par ailleurs j'ai fait ma drama queen quand JR a renversé tout un étalage de livres sur la culture des curcubitacées, puis l'Institut du monde arabe (l'IMA) et sa facade aux formes géometriques modulables, Notre Dame le long des berges de la Seine, le BHV et son mur de végétation verticale, puis des bouquins à la FNAC (La BD Joséphine de Pénélope Bajieu, du blog Ma vie est tout à fait fascinante, des chaussures de chez San Marina (qui bien sûr vous l'avez deviné me font mal aux pieds), un verre de cidre sur la place aux sculptures tournoyantes de Nicky de Saint Phalle que JR a même failli avalé sa crêpe de travers, et un retour par le Marais et ses boutiques de déco Design (Fleux, voir post plus bas) rue Sainte croix de la Bretonnerie, puis la rue Sainte Antoine et le monoprix où on a acheté des gels douche Le petit marseillais, des éponges (des vraies qui absorbent, pas comme celles en Angleterre), des rochers Suchard, des petis oursons en guimauve au chocolat et des tas d'autres bricoles qu'on ne trouve pas à Londres, ou alors à des prix mirobolants.



A 18h, attablés en terrasse devant un kir en compagnie de Rafa et Victor qui allaient voir Alice Russel en concert au Bataclan, on a fini le week end sous la pluie avec les jambes en coton.
Après un repas à la brasserie d'en face, on a embarqué dans l'Eurostar et là j'ai stressé parce que j'ai failli perdre JR: avec sa politesse légendaire de britannique, il s'est retrouvé bloqué derrière une grosse avec un chariot, donc il m'a perdu de vue (comme moi je trace), alors il a foncé tout droit vers les premiers wagons avec la valise à roulettes, et il n'avait même pas regarder son billet, donc j'ai crié ouh ouh par la fenêtre en faisant de grands gestes de moulinets avec mes bras, alors il a fait demi tour, et je lui ai crié dessus.
Sinon le lendemain j'étais trashé et mon compte en banque aussi.
Parigots, têtes de veaux.

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