Et il y a des jours où rien ne va plus. Comme aujourd’hui.
Je me suis rendue compte que je passais mes journées soit à speeder, soit à attendre : les deux trucs que je déteste le plus au monde, le stress et l’impatience étant mes points faibles.
Bref, aujourd’hui j’ai passé une journée de m****.
Ca avait pourtant bien commencé dis donc ! J’avais réussi à me lever à 7 heures, et à avoir la douche à 7:20, après mon petit-déj, avec la pression je précise, car c’est marrant ça, c’est systématique, mais à chaque fois que je me pointe sous la douche, y’a un con qui décide pile au même moment d’ouvrir les robinets genre chutes du Niagara pour se laver les dents.
Donc je prends ma douche, je m’habille… mais c’est là que tout se complique.
Je décide d’enfiler une jupe, mais voilà que je reste coincée dans la fermeture éclair. Je m’entortille et ce n’est qu’au bout de 5 longues minutes d’agacement que je parviens finalement à me débarasser de ce bout de tissu inconfortable.
Par dépit, j’enfile mon éternel pantalon noir de boulot par-dessus mes dim-up noirs (pas le temps de changer pour des chaussettes), et je chausse mes talons vernis de chez Topshop. Pas le temps non plus de me laver les dents, je suis déjà à la bourre.
J’attrape le gâteau au chocolat trop cuit, pour le charity event du bureau, que je dépose dans un cabas pris au hasard près du frigo, je n’oublie ma trousse de maquillage, qui ne ferme plus tant elle déborde, même si je n’utilise quotidiennement que 3 produits sur 20, je farfouille dans le fond de mon sac trop grand et trop lourd pour trouver mon trousseau de clés et ses mille bidules inutiles qui pendouillent de partout et ne servent à rien, je claque la porte, et je marche d’un pas élancé dans la fraîcheur matinale (chargée de 3 sacs portés à bout de bras qui me tirent sur les épaules).
Plus que quelques mètres pour arriver à la station … quand je m’aperçois que j’ai oublié mon portable. Chez moi, tout en haut, au deuxième étage, dans ma chambre, dans la poche de mon peignoir en nid d’abeille blanc.
Pppffffff…pas le choix, je fais demi tour.
Et puis de toutes façons je n’arrivais pas à marcher avec ces souliers. Et mes bas me scient les cuisses, et j’ai trop chaud, et j’aurais dû mettre mon autre ceinture.
Bref, je me retape tout le chemin inverse.
Je remonte en quatrième vitesse les 2 étages qui mènent à ma chambre.
Pour trouver dans la poche de mon peignoir : rien.
Aarrrggghhhh !
Je vide mon petit sac vert de jade à tasses de thé de chez Harrods sur la moquette.
Mon portable était dedans. Je ne sais pas ce qu’il faisait là, d’habitude il est dans ma poche de manteau.
Bon, j’ai loupé mon train : y’a pas mort d’homme hein comme on dit, je prendrai celui de 08 :25. J’en profite donc pour virer mes talons, virer mes bas, mettre une paire de chaussettes dépareillées et enfiler mes éternels santiags.
Je repars sur le chemin, toujours pas maquillée, et avec une haleine de chacal vu que j’ai pas toujours pas eu le temps de me laver les dents.
Le train arrive à l’heure, oh miracle ! je monte dans le 1er wagon (bondé). Maklheureusement, j’ai 3 sacs. Je les jette là-haut dans le porte bagage au-dessus de la tête de gens, qui eux sont assis (connards).
Je souffle d’inconfort pendant les 15 minutes de trajet qui me séparent de Liverpool street, avec un bras devant mon nez, une valise dans mon dos, un pied sur ma boots, et dix-sept mains agrippées à la même barre.
J’arrive à Liverpool street, je monte l’escalator, j’attends le bus. 10 minutes. Il n’arrive pas. Il est déjà 09 :00. Je suis officiellement en retard. J’envoie un texto a mon operations manager, qui, je m’apercevrai en arrivant au bureau à 09:21, est absente ce jour pour cause de maladie.
D’un air las, je récupère mes cabas nonchalamment abandonnés sur le trottoir, je redescends l’escalator, et je m’en vais prendre le métro.
Qui ne démarre pas. « due to a signal failure ».
La dame aux boucles d’oreille à têtes de mort à côté de moi, souffle aussi.
Je me sens moins seule dans mon infortune.
J’arrive enfin à destination. Mais au lieu de monter direct au 6ème étage en ascenceur, je descends au LG.
J’ai besoin d’un café et d’une clope pour me calmer les nerfs, sinon j’enverrais chier les prestataires.
Puis je passe aux toilettes pour un maquillage express : une touche de fond de teint, un pinceau de blush rose sur les pommettes et un coup de mascara.
J’arrive à mon étage avec 20 bonnes minutes de retard, je m’excuse auprès de ma chef, je speed dans le boulot, je me goinfre de charity cakes à midi, du coup je n’ai pas faim à 13 heures, je pars en meeting à 14 heures, je ne prends qu’une demie heure de lunch break sur les coups de 14 :30, je descends 7 étages pour m’apercevoir que j’ai encore oublié mes couverts, je quitte plus tard vers 18 heures, je prends mon bus sous la pluie, j’arrive à Liverpool street, je prends mon temps, je flâne dans les magasins pour me relaxer, j’arrive à mon quai… pour voir tranquillement mon train qui me part sous le nez.
Je retourne chez Boots, je demande à la vendeuse de me faire sentir tous les parfums en promotion, ils puent tous, ça me saoule, et je repars, sans rien acheter.
THANK GOD TOMORROW ITS FRIDAY !!!
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