01 April 2008

Petit éloge de la douceur

Non ce n'est pas la pub du chocolat "un peu de douceur dans ce monde de brutes", quoique...

Apparenté à Philippe Delerme et sa "Première gorgée de bière" ou à "Dernière inventaire avant liquidation" de Beigbeder, Stéphane Audeguy disgresse sur des mots choisis en ordre alphabétique, comme "aubes", "clémences", ou autres "plaisir".

Moi j'ai choisi de citer:

F comme "Faire l'amour":
Godard, jadis:on dit faire l'amour, c'est bien qu'il y a une notion de travail. L'amour est une douceur violente, comme l'espérance. Un oxymore, quand la passion est un simple paroxysme.

I comme "Intensités":
Il existe des violences propres à la douceur. Puisqu'elles nous emportent, appelons-les des ravissements. Cet enfant qui s'agrippe à notre jambe; sa main dans la nôtre, guidant sa marche hésitante, le duvet léger de son cou; les petits plis de ses mollets. Ce sont ds exemples.

L comme "Lecture":
Il faut, nous dit Barthes, lire Sade selon un principe de délicatesse. A vrai dire, c'est toujours ainsi qu'il faut lire. La lecture est la plus subltile, la plus tendre, la plus raffinée, la plus raffinante de toutes les activités.

P comme "Pleats please Issey Miyake":
Issey Miyake est à peu près le contraire d'un "artiste". Couturier, il ne manifeste pas l'exubérance plus ou moins cocaïnée qui caractérise le milieu de connards prétentieux et mysogines, auxquels, le plus souvent, on confie en Occident la réalisation des vêtements des dames.

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