04 August 2008

Désinvolte

Vous pourriez considérer, à tort, que ce blog est écrit par une fille légère, frivole et désinvolte. Mais il m'arrive aussi de me poser des questions existentielles.
Je souhaite ce soir citer Benoît qui dit: "tout est question de posture".
Je ne souhaite pas par contre élaborer sur cette maxime. Si tu n'en saisis pas le sens, tu n'avais qu'à écouter en cours de philo, au lieu de dormir au fond de la classe à côté du radiateur, comme le Brian de Violette.
Moi je me suis dis ce soir dans mon bain, sans autres lumières que celles de mon canard flottant, que dans la vie, il y a deux types de personnes:
il y a les poètes qui s'arrêtent dans la rue pour respirer une fleur, sans se soucier d'être dévisagés par les passants pressés et aveugles, et ceux qui en costume austère, se déplacent vite un dossier sous le bras, pour se donner un air important.
Il y a ceux qui se prennent pour des papillons aux ailes de coyote froissées, et il y a ceux qui passent des heures à hesiter sur le choix d'un papier-peint.
Ainsi je me suis dit:
Je refuse d'être la victime d' incompétents fonctionnarisés, pour qui je n'éprouve rien, même pas de la pitié (le NHS).
Je refuse de prêter attention à quelques pantins quotidiens qui ne représentent finalement qu'une parcelle infime parmi les inombrables personnes que j'ai et que je vais rencontrer au cours de ma vie (les collocs).
Je refuse le recours au soutènement chimique inventé par des charlatans pour te conforter dans ta douleur de vivre, si passagère soit-elle.
Je choisis de choisir l'intelligence et la raison.
Je choisis les petits bonheurs éphémères dont la sensation se prolonge grâce au pouvoir extraordinaire de l'imagination et du souvenir.
Je choisis le petit corps d'un bébé abandonné dépendant déposé sur mon ventre, je choisis l'eau chaude sur ma peau la nuit dans le noir, je choisis le silence dans l'explosion de verdure matinale, je choisis une phrase d'un écrivain, forte de quelques mots puissants, je choisis le drap léger sur mon corps nu étalé, je choisis les racines et le vent.

1 comment:

  1. C'est fou ça comme il est drôlement célèbre mon Brian (alors qu'il est quand même un peu con)

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